jeudi 4 juin 2015

Et puis...



Une fois le test passé, les conseils du psy accueillis, nous v'là bien avec notre individu bizarre sur les bras. En fait, c'est le même qu'avant mais nous avons désormais (quand on est tombé sur un bon psy) quelques clés de compréhension, et pas des moindres.

Bon.
Ok.
Mais, en vrai, on fait quoi maintenant ?

A nous la littérature sur le sujet ! A nous les petites et grandes adaptations !
Oui à nous, et quasiment uniquement à nous si on regarde bien (en tout cas c'est l'option que je vais prendre dans ces billets). Le monde scolaire se réveille tout doucement sur la question et il est encore très très compliqué de faire comprendre le truc qui cloche chez notre enfant et ce qu'on pourrait faire pour qu'il s'adapte mieux.
Comme je pars du principe que le monde de l'Ecole nous est globalement fermé et que nous avons donc peu de moyens d'actions de ce côté-là, on va chercher tout ce qu'il nous reste à faire de notre côté pour que l'ensemble se passe correctement quand même.

Quel vaste champ d'investigation ! Passionnant !

Par quoi commencer ?

S'il y a des problèmes importants à régler, on essaie de trouver des professionnels qui pourront nous aider.
Parfois, le seul test permet de calmer le jeu du zèbre qui se sent enfin compris ! Sans aller jusqu'à dire que tout devient plus simple, je dirais que tout s'éclaircit et qu'on décide de choisir ses batailles.
Sans vouloir faire le catalogue des problématiques soulevées, et, chaque zèbre étant unique, on retrouve souvent certains "détails" à régler :
Les angoisses
Un décalage entre un âge affectif "normal" et un âge "intellectuel" plus élevé
Les questions permanentes et pointues
L'incompréhension du fonctionnement des "autres"
La méconnaissance de leur propre fonctionnement pour apprendre
L'ennui
Des difficultés en graphisme, motricité...
Le manque de motivation pour ce qui n'a pas de sens
L'hypersensibilité qui transforme toutes les taupinières en montagne
Le sens aigu de la justice qui pose problème dans un monde parfois si injuste
La rapidité de traitement de l'information qui les rend en décalage permanent avec les autres
Une drôle de manière d'appréhender le monde qui les entoure
Une soif insatiable de connaissance
Une nécessité de vouloir tout maîtriser
Et les frères et soeurs dans tout ça ?
Et les parents épuisés, on en fait quoi ?
Et l'école ?
Les amis ?
Toute la famille autour qui, elle, n'a pas forcément tout saisi...
Les crises
Les problèmes d'autorité
La gestion du zèbre au quotidien à la maison
...
La liste n'est pas exhaustive, et, heureusement, on ne retrouve pas nécessairement tout chez chaque zèbre.
Va falloir faire avec.
S'appuyer sur leurs points forts pour gérer ce qui est plus difficile.
Mettre en place des stratégies pour que la vie familiale se passe le mieux possible, que chacun trouve sa place, que chacun trouve des ressources.
C'est l'objectif de cette rubrique.
A vous de me  dire en commentaire la thématique que vous souhaiteriez que je développe en premier, et je suivrais ! (si je peux)

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12 commentaires:

  1. Que ça me parle cette liste,
    l'occasion de sortir de mon sous marin!
    Ici quand on a compris ce qui se passait et commencé à lire un peu sur la question nous avons eu l'impression d'allumer la lumière. Bon en effet on voit bien du coup tout ce qui va poser problème, mais au moins on arrête de se cogner tout le temps!

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    1. Bien vu l'expression" allumer la lumière" ! Apprendre que ces difficultés sont " normales" cela évite bien des tracas !

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  2. Je ne sais pas précisément ce que j'aimerais voir dans cette rubrique que je n'ai pas déjà moi même trouvé de mon côté. Peut être que pour celles et ceux qui viennent juste "d'allumer la lumière" (j'ai bien aimé cette image de marinambule), tu pourrais nous dire si tu as trouvé des groupes de paroles, des associations qui permettent de se rencontrer entre parents/enfants de zèbreries et qui proposent des activités pour sortir de la routine ...
    Après il y a aussi des écoles dont tu pourrais nous parler peut être si tu en connais ?
    Voilà quelques pistes ...

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    1. Pour les groupes de paroles, ça je peux te renseigner. en revanche sur les écoles etc...c'est plus compliqué, je pense que d'autres feront ça mieux que moi !

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  3. en me relisant et te relisant je me dis que mon commentaire est un peu à côté de ce que tu proposes ...
    Du coup, j'aimerais bien que tu partages avec nous les stratégies mises en place au sein de la famille pour accueillir et vivre avec son zèbre, même si là encore l'exercice est difficile, les zèbres sont "comme" nous tous, "différents" ;-)

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    1. En fait je vais partager avec vous des stratégies diverses de plusieurs mamans sur le sujet. Il n'y aura donc pas seulement mon expérience et mon point de vue. Et comme tu le dis si bien, nous sommes tous un peu "différents" à notre manière. Les petits zèbres nous aident beaucoup à accepter ces différences y compris chez des non zèbres. C'est un vrai plus pour tout le monde ! Je suis fondamentalement convaincue (mais je peux me tromper) que les nombreuses stratégies mises en place au sein de la famille grâce aux zèbres servent finalement à toute la famille, zèbre ou pas. Tout le monde y gagne !

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  4. Tout ce que tu pourras partager sera intéressant! Je regarde ta liste et si j'enlève deux trois trucs concernant l'avidité intellectuelle (mon fiston n'est pas HP, mais TDAH), tout le reste y est! et tu ajoutes l'hyperactivité...
    J'ai un peu d'avance dans le processus, j'ai eu le diagnostic il y a 2 ans, et pourtant pas encore de solution idéale... Courage!

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    1. Merci Parciparla. C'est certain que petit à petit on met en place des choses et qu'on avance un peu, heureusement !

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  5. pour le moment aucune certitude chez nous, si ce n'est que quelque soit le résultat final j'espère avoir enfin des éléments pour mieux comprendre le fonctionnement de notre "artiste" !
    si cette piste s'avérait la bonne je crois que j'aimerais en savoir plus sur les "stratégies familiales mises en places" ; dans un des articles précédents, tu parlais, je crois, de choses sur lesquelles il fallait lâcher prise pour pouvoir mieux se concentrer sur d'autres définies comme prioritaires, ça me parle également.
    merci de nous partager toute cette expérience, je pense que cela sera utile !
    Anne-Laure

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    1. Lâcher prise...vaste sujet !
      En fait il va en être question dans bon nombre d'articles !
      Comprendre le fonctionnement c'est déjà un peu lâcher prise, arrêter de s'énerver sur des choses qui n'en valent pas le coup.

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  6. Tu sais, j'ai beaucoup réfléchi suite à tes articles sur le sujet. je crois qu'en fait, après le test, je suis passée à autre chose. Une fois le diagnostique posé, je l'ai accepté comme elle était (décalée, différente, excessive, précipitée, fulgurante, immature...), avec le fait que les autres enfants la trouvent bizarres pu passionnantes c'est selon, j'ai supporté la méchanceté des adultes aussi (une enfant qui saute une classe, ça fait des envieux)...et finalement, elle est Z de la même manière qu'elle a les yeux bleus, qu'elle est myope ou qu'elle grimpe aux arbres, et je crois qu'on n'en parle plus avec elle à la maison pour ne pas la marginaliser davantage. Et je crois aussi que le point à travailler c'est l'adaptabilité. Parce qu'ils sont comme ils sont les Z, mais le monde ne changera pas, et s'ils veulent trouver leur place, il faudra qu'ils s'y adaptent d'une manière ou d'une autre, au risque sinon de s'aigrir en pensant qu'ils ont gâché leur prodigieuse intelligence.
    Et si le top de l'intelligence c'était de faire avec son environnement ?

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    1. Je rejoins tout à fait ton point de vue ! C'est bien une des spécificités de nos enfants mais pas la seule et on ne saurait les réduire à leur précocité seulement. Toutes les choses sur lesquelles nous avons travaillé avec mon groupe ce sont les petits ajustements qui permettent de faire avec. C'est d'ailleurs pour cela que je ne vais pas parler du point de vue de l'école, le seul aspect sur lequel nous avons prise c'est l'adaptation/l'accompagnement.
      Et l'intelligence c'est bien d'être capable de s'adapter à son environnement !
      Je partage aussi avec toi le fait qu'une partie de l'adaptation est déjà faite quand on a accepté cette différence et qu'on en fait pas plus cas que cela.
      Toute la réflexion que nous avons pu mener avec d'autres est au sujet de ces petits ajustements qui vont leur permettre d'avoir une vie heureuse.

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