lundi 19 mai 2014

Printemps de l'optimisme #1

Il faisait beau. Normal car c'est beaucoup plus facile d'être optimiste quand il fait beau.

Vendredi dernier, je suis allée faire un tour pour vous au Printemps de l'Optimisme au CESE (ça te rappelle quelque chose ce sigle ? Moi oui...la fin de la démocratie mais c'est un autre débat) bref...Un petit tour là-bas pour pouvoir vous raconter ce qu'il s'y tramait.


L'optimisme, vous pensez bien, c'est un peu mon fond de commerce sur ce blog alors, rencontrer d'autres optimistes pour voir ce dont ils parlent et ce qu'ils mettent derrière cette notion a piqué ma curiosité.
Force est de constater qu'avec mes baskets, ma poussette, ma Paupiette et ..euh non...plus de rime en "ette", je détonnais quelque peu. Peut-être avais-je mal choisi ma journée puisque ce "Printemps" était prévu pour durer deux jours (y a plus de saison ma brave dame) ? Ce qui est certain, c'est que le public du premier jour était résolument professionnel, voire même gratin de l'intelligentsia optimistico-edhec-hec-escp- méga carrières-on-se-connaît-tous-entre-nous. On était clairement plus sur l'aspect entreprenarial de la chose. Ce qui peut se comprendre car les optimistes sont souvent des gens qui osent faire des paris audacieux, qui savent tirer parti de leurs échecs pour mieux rebondir et qui savent développer leur réseau. D'où le gratin. d'où aussi un certain manque de simplicité qui n'allait pas de paire (c'est mon sentiment, hein ! peut-être qu'ils étaient tous hypers contents de leur truc !) avec l'idée de simplicité et d'un rayonnement joyeux d'une telle philosophie. Chacun arborait cependant sa plus belle tête de ravi de la crèche pour l'occasion (manquerait plus que les optimistes fassent la gueule...)

Plongée dans "Optimist'land".


Quelques photos (pas terribles, tu m'excuseras) d'abord pour vous donner la température de ce "Printemps" et on en reparle ensuite.
L'optimiste se réjouit des savoirs-faire de son pays. Il a bien raison !

L'optimiste aime beaucoup les petites phrases dont il se sert comme mantra pour se motiver

L'optimiste a bon appétit ! Il se régale des produits du terroir
L'optimiste sourit, même si c'est la millième fois qu'on le prend en photo.

L'optimiste trouve que la France est vraiment un pays formidable, plein de forces insuffisamment reconnues. Ce serait dommage de ne pas en profiter !


L'optimiste aime lire. Mais son tropisme de lecteur le fait naviguer un peu toujours sur les mêmes rivages...

L'optimiste est généreux, il s'engage et sait se donner.

L'optimiste dit merci pour tout et tout le temps. Au bout de 5 minutes d'ouverture, l'optimiste avait déjà recouvert le panneau.


L'optimiste a été un peu opportuniste sur ce coup-là et pas très imaginatif.  Cela ne lui ressemble pas, lui qui est d'ordinaire plutôt créatif.

L'optimiste a été très optimiste pour ses ateliers. Des ateliers collaboratifs en plein milieu d'un hall...Pas certaine que le but soit atteint. Mais l'optimiste saura rebondir. 

Et est-ce qu'on peut être blogueuse, râleuse ET optimiste ?

LA conf à laquelle j'aurai dû envoyer le boss du Grand Blond.

Bon..là c'est certain, l'optimiste peut peut-être faire évoluer les points de vue.

L'optimiste passe à l'action. C'est partiiiii !


L'optimiste français vit  dans un beau pays.

Une petite phrase que l'optimiste aime beaucoup.


N'ayant pas participé aux tables rondes et autres conférences, je ne me prononcerai pas sur ces dernières.
En fait, les thématiques retenues et mises en avant par ce "Printemps " ont suscitées chez moi deux prises de consciences (et donc deux billets).

Tu vois ce qu'il manque.Non ?...Regarde bien...
Il manque une micro-société. Un lieu où l'on peut avoir la chance d'apprendre ces habiletés "optimistes". Un lieu de vie que l'on a tendance à ignorer beaucoup ces derniers temps et qui est pourtant la source de tout individu. La source de son équilibre, de sa sécurité affective.

Parce que si tu regardes bien on y trouve pèle-mêle : les atouts de la France, l'optimisme en entreprise, dans le développement personnel, à l'école même. Et puis c'est tout. Nada au sujet du rôle de la famille dans ce domaine. Certes, la vie d'un individu ne se résume pas à sa vie familiale mais c'est quand même, à mon sens LE lieu de la construction de l'individu. LA source. Le reste de notre vie se construit à partir de ce que nous sommes et de ce que nous avons reçu. Que ce soit bon ou mauvais.

Alors, en repartant du Palais d'Iéna, j'avais comme un sentiment d'inachevé. Car ces habiletés qui permettent de vivre heureux, voire même de "réussir" professionnellement sont bien mises en germe quelque part. Peut-être l'un des ateliers collaboratif  l'as t-il un peu abordé (mais seule une poignée de personnes pouvait participer à ces ateliers) dans le cadre de celui sur l'éducation positive. Mais c'est tout.

J'ai regretté aussi que la partie "solidaire"de l'optimisme soit si peu représentée. Seuls trois ou quatre associations étaient présentes or nombreuses sont ces associations qui croient en l'homme et en ce qu'il peut faire de bon.

On peut reconnaître tout de même à ce salon d'avoir mis à l'honneur l'optimisme et ce qu'il entraîne de"bon" pour la société. Des projets économiques qui fonctionnent, des salariés qui se portent mieux, une dynamique de rebond qui tranche avec la spirale négative dans laquelle les médias tentent de nous maintenir encore et toujours, une meilleure connaissance de soi-même, de ses possibilités pour en tirer le meilleur parti.

Dans la deuxième partie de mes réflexions sur ce salon, je vous expliquerai pourquoi, au fond, je ne suis pas vraiment une optimiste...

4 commentaires:

  1. En effet en lisant ton article, j'ai attendu, en vain, quelque chose sur la famille ...
    "Certes, la vie d'un individu ne se résume pas à sa vie familiale mais c'est quand même, à mon sens LE lieu de la construction de l'individu. LA source. Le reste de notre vie se construit à partir de ce que nous sommes et de ce que nous avons reçu. Que ce soit bon ou mauvais." Je suis assez d'accord avec toi, et là où je ne suis pas optimiste du tout je pense c'est que parfois je me surprends à a voir l'impression qu' " on " pense que de toutes façons ce que l'on reçoit en famille, c'est mauvais, et qu'il faut donc que l'Ecole y remédie et que Sainte Education Nationale soit mère porteuse des valeurs que nous pauvres parents ne pouvons pas ( ou refusons) de transmettre.

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    1. Ah...La transmission des valeurs ...Vaste sujet !
      Ceci étant dit, je ne suis pas si pessimiste. Il y a des prises de conscience de ce manque de transmission (au moins quelques frémissements de reprise)

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  2. Merci pour ce partage et cette réflexion. Effectivement, Ta remarque est plus que pertinente... C'est dans l'air du temps... Pourquoi met-on à mal la famille à ce point ?... Ici, on l'occulte carrément...

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    1. Leur vision très "pro" des choses a sans doute occulté cet aspect.Cesui est drôle c'est que même la librairie concoctée pour l'occasion n'avait rien sur la famille. C'était visiblement hors sujet.

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