lundi 26 octobre 2015

Le vendredi c'est permis !



Oui mais qu'est ce qui est permis ?
De faire la cuisine comme un grand.
En fait, ce n'est pas tout à fait ça, mais presque. Chez nous, depuis la rentrée, ce sont les enfants qui préparent les plats du vendredi soir. A tour de rôle, ils préparent chacun l'un des plats : entrée, plat, dessert. La Paupiette n'est pas encore entrée en lice, elle prépare déjà la quiche du mardi soir et ça lui suffit pour l'instant.
Je vois déjà So qui roule de grands yeux, QUOI, des lardons dans MA cuisine ?  Et puis quoi encore ? Ils vont me mettre le souk (elle n'a pas tord).


Alors précisons un peu les objectifs et l'organisation de cet événement récurrent de la vie familiale.

Mes objectifs d'abord !

Force était jusque là de constater combien mes bambins étaient béotiens en cuisine. Mais comment allaient-ils pouvoir un jour s'envoler du nid si personne ne leur avait appris à se nourrir et donc à se préparer quelques plats, hein ? Comment ?
Donc mon premier objectif est de leur apprendre à réaliser eux même un repas, concocter des plats simples qu'ils apprécient.

Mon deuxième objectif : j'avais tenté d'organiser des demi-heures fantastiques pour chacun, une fois par semaine, et ben même ça j'ai pas réussi ! Une demi-heure...Ce n'est pas beaucoup et je n'y arrive pas. Et finalement, en aidant chacun à prévoir son menu, apprendre les gestes pour la recette qu'il a choisi, on obtient ce moment de partage en tête à tête. C'est dramatique de voir que si je ne suis pas obligée, coincée par une tâche obligatoire (ici, préparer les repas), je n'arrive pas à me rendre disponible...

L'organisation maintenant :

Le plat que chacun doit préparer pour le vendredi est inscrit à l'avance sur le planning, le même que celui du bras droit. Chacun peut ainsi réfléchir au plat qu'il aimerait faire à l'avance, voire même le réaliser à l'avance quand c'est possible. Chacun s'organise aussi pour vérifier lui-même que les ingrédients sont disponibles et le cas échéant fait les courses nécessaires (il y a une supérette au bout de notre rue). Enfin, chacun trouve le moment pour réaliser son plat. Grâce aux nouveaux rythmes scolaires (c'est bien le seul point positif que j'ai pu relever), nous disposons d'une looongue soirée du vendredi, les enfants sortants à 15h45...
Je me rends disponible à ce moment-là pour les aider (Ô exploit).

C'est ainsi que nous avons pu goûter depuis septembre :
Un dessert à base de 2 pots d'1 kilo de fromage blanc ( pour 6 personnes...), agrémenté de chocolat en poudre, boudoir écrasé et autres fantaisies.... on est dans la cuisine expérimentale !
Des allumettes au fromage, une salade verte bien lavée et avec un bon assaisonnement, un dessert aux pommes, des carottes à tremper dans une sauce, euh...ben euh...je ne sais pas trop ce qu'il y avait dedans, une salade de concombre, un chili con carne maison, des croque-monsieurs, des verrines sucrées, etc...


Suivre une recette n'est pas encore complètement acquis, ils sont persuadés qu'en mettant n'importe quoi avec n'importe quoi, ça va le faire et ben non, ça ne le fait pas toujours...
Mais on progresse et petit à petit ils s'améliorent, apprennent à ranger la cuisine après Tchernobyl, à utiliser les bons outils, à faire les recettes dans l'ordre, et uniquement les recettes dont ils maîtrisent les gestes techniques sinon, on essaye d'apprendre avant ensemble.

Bilan, enfin, un vrai moment partagé, même si ma cuisine est absolument répugnante à la fin de l'exercice ! Et chacun se sent investi d'un pouvoir incroyable, celui de pouvoir régaler les autres grâce à ses dons (ou pas) culinaires. Nous avons même eu droit à une crise de larmes car j'avais oublié cette organisation et déjà partiellement préparé le repas du soir, privant Milou du plaisir de préparer son plat.

La cuisine, le vendredi soir, c'est sacré !

10 commentaires:

  1. Bonjour, petite question, tu fais cela avec des enfants de quel âge?
    Merci! Sophie

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    1. Bonjour Sophie,

      Je fais ça avec des enfants de 11, 9 et 7 ans, on adapte les recettes en fonction des capacités de chacun.

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  2. wahou ! je trouve ça super ! mais je ne suis pas sûre d'y être psychologiquement prête !
    moi aussi je rame pr trouver ce petit moment de qualité en tête à tête ; je vais tester l'idée d'une amie qui a choisi un jour par semaine et qui dîne ce soir là avec un seul de ses enfants. Ils sont 4, en faisant un roulement cela fait un dîner spécial 1 fois par mois ! même si ce n'est pas suffisant cela fait une bonne base de début, un vrai pas à pas !

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    1. Vu mon organisation, ça me semble impossible de faire un dîner en tête à tête sans être dérangée par les autres...

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    2. testé la semaine dernière .... c pas simple en effet. en plus faire 2 services, ça va me casser les pieds je le sens...
      j'étais en train de me demander si je n'allais pas le transformer en "tisane" ce qui a l'avantage d'être plus propice aux calins
      en tout cas, ce 1er essai a été très utile car mon ainé a pu parler un peu et ce n'était pas du luxe ....

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  3. Belle idée encore ! Pour l'instant chez nous ils coopèrent pour la réalisation de certaines recettes ( je coopère sous lexomil)
    L'idée me semble réalisable pour le samedi soir où clairement nous avons plus de temps ... Merci au petit bonheur !

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    1. J'adore le coup du Lexomil. Je suis certaine de beaucoup moins tolérer l'exercice au début de la semaine !

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  4. Zut j'avais écris un roman et ça s'est effacé!:(
    J'applaudis des deux mains à cette initiative, malgré le surcroit de temps/travail/stress que ça représente...
    Mais ça vaut vraiment le coup, ça fait partie de l'éducation pour la vie.
    Tu seras fière de toi quand à l'heure de lâcher tes petits plus si petits qui iront vivre leur vie, tu seras tranquille de savoir qu'il savent "survivre en milieu hostile"... (hum ... tu vois l'idée)
    Tous mes enfants savaient se faire à manger quand ils sont partis (et pourtant il y en a qui sont partis tôt) on n'est obligé de leur apprendre à faire la poularde demi-deuil ou les macarons, hein!
    Et le plus rigolo, c'est que j'apprends aussi à mes petits-enfants, les bébés et les tout-petits sont très bon public en cuisine.
    Certes j'ai bôôôcoup plus de temps que vous toutes maintenant, alors c'est plus facile!
    Mais l'idée des enfants en cuisine, oui oui oui!
    Et puis faites confiance à leur intelligence: en leur apprenant à quoi sert un four et quand on s'en sert, ils savent comprendre quand le four est chaud et qu'ils ne peuvent pas s'en approcher.(restons très vigilants quand même)
    Amusez-vous bien alors!

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    1. Pour les macarons, ils sont mal barrés les miens. Je suis archi-quiche en pâtisserie !

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  5. Super idée! Je vais y réfléchir...

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