La déconvenue ou pas

En rentrant déjeuner chez moi mercredi dernier, une question fatidique m'a été posée. Une question à laquelle j'avais pour l'instant répondu par des évasifs "qu'en penses-tu ?". Cette année, le doute, voire même la totale remise en question étant de mise pour trois enfants sur quatre, je m'attendais à ce que l'on  exige de moi une réponse plus précise.

Dis-maman, est-ce que le Père Noël existe ?

Et j'ai lâché le morceau. Cette histoire que les parents transmettent pour faire plaisir aux petits enfants, parce que les enfants aiment bien quand c'est un peu magique. Et que cette magie n'est pas prête de s'éteindre avec la disparition du Père Noël puisque c'est Dieu qui nous fait un cadeau d'amour merveilleux, cadeau réitéré à chaque naissance de Jésus. Que nos échanges de cadeaux ne se font qu'en son nom à Lui, au nom de cette joie extraordinaire. Que notre calendrier de l'Avent n'a certes pas de chocolats comme ceux des copains, mais il nous aide à préparer cette venue, préparer nos coeurs...

Bien que n'ayant jamais abondé dans le sens du Père Noël (pas de livre sur le sujet à la maison), j'avais un peu peur de leur éventuelle déception. C'est le contraire qui s'est produit. Cette attente, ces préparatifs matériels et spirituels, ces cadeaux échangés ont pris beaucoup plus de sens pour eux, comme une révélation.
Et moi, je suis soulagée, soulagée de ne pas avoir à cautionner encore ce chantre de la société de consommation imposé par l'école, les médias, de ne plus avoir à répondre de manière évasive.

Constat du P'tit Prince : " Ils seraient bien déçus les petits enfants qui envoient leur liste au Père-Noël de savoir que leur liste n'arrive nulle part !"

Du coup, les cloches, les souris etc...C'est fini aussi ! (sauf pour la Paupiette qui arrive dans l'âge magique).